jeudi, mai 05, 2005

un peu de lecture

Certains moments justifient à eux seul ce voyage. La vision d'une mer de nuages au dessus des Andes à 3500 mètres d'altitude, après 3 jours de trekking en fait partie. Nous étions épuisés par ces 3 jours à dormir dans des tentes, marcher des heures chaque jour depuis la Cumbre (à 4900 m!) jusqu'à Coroico (1500 m). Heureusement, on avait pris les services d'un bon chaouche qui nous servait de cuisinier, de porteur et qui voulait absolument nous parler anglais. Cette longue descente (8 heures par jour de marche), nous fait passer des sommets enneigés jusqu'à la jungle, inoubliable.
Enfin pour conclure ce périple, une dernière fois the "World most dangerous road of all the world de l'univers" à bord d'un bus conduit par un kamikaze. A chaque virage c'est l'angoisse. On ferme les yeux pour ne pas voir le ravin, avec un belge et un américain rencontrés pendant ce trek qui sont eux aussi blancs comme la neige. Mais finalement cerise sur le gateau on découvre cet océan de nuages qui rend l'arrivée à La Paz encore plus fantasmagorique.
Ce trek nous a tellement plus, que nous nous sommes décidés à investir dans du matériel (tente, sac de couchage, matelas, bonnet, gants...), comme si on n'était pas assez chargés, pour de nouveau marcher, cette fois-ci autour du lac titikaka, et sans doute plus tard au Pérou.
Nous voici donc repartis de La Paz (après avoir fait réparer notre adaptateur du Mac, dépouiller l'industrie du cinéma en achetant des DVD pirates, et succomber à une frénésie d'achat à la pretty Woman, la Bolivie c'est vraiment, vraiment, pas cher....), pour Copacabana, village au bord du lac. Un minibus qui n'a pas manqué à la réputation bolivienne en explosant un pneu. Mais cette fois-ci nous n'avons pas attendu des heures, comme la fois ou un camion était embourbé, bloquant tout passage...
Arrivés à Copacabana, une foule immense nous accueille, chantant et dansant en tenue locale. Serait-ce le blog qui commence à précéder notre arrivée? En fait non, on ne savait pas que durant 3 jours des écoles de danse (enfin je sais pas trop pourquoi ils ont besoin de cours pour 4 mouvements répétés des heures et des heures...) venus de toute la Bolivie paradent dans les rues de la ville jour et nuit, quel que soit la température d'ailleurs. On est quand meme à plus de 3700 m!
Mercredi 4 mai
Finalement, avec le belge et l'américain nous avons décidé de repartir en expédition dès le lundi matin. On refait les sacs à dos, et nous voici partis pour une journée de marche direction Isla del Sol. A peine arrivés sur l'île en bateau à rames, nous sommes déjà perdus. Nous décidons du coup de poser la tente au point le plus haut de l'ile. L'endroit juste choisi, un gamin, à priori inca, venu de nulle part commence à nous interroger sur nos motivations. On lui explique que l'on veut , si c'est possible, passer la nuit ici, pour repartir dès le lendemain. Il nous explique qu'il est le président de la communauté, et qu'en gros si on ne veut pas mourrir cette nuit (assassinés par les habitants de l'ile, attirés par des sirènes ou bien foudroyés par les dieux de l'ile), on doit passer un rite initiatique. Nous voici donc en train de boire de l'eau à la couleur louche, de répéter des noms de saints catholiques, afin d'obtenir un caillou qui est censé nous protéger de tous maléfices. La nuit arrivant, voici ce gamin qui disparait en meme temps que le soleil. Je ne vous raconte pas notre première nuit dans la tente: l'angoisse. Blair Witch projetc c'est de la rigolade à côté. Au début, on pensait qu'il se foutait de nous (des touristes, on va bien se marrer.. ). Mais cette nuit-là, personne n'a rigolé, et on a tous dormis avec notre petit caillou.
Heureusement, le lendemain le soleil s'est levé, et nous voici repartis, en rigolant bien de cette petite aventure. L'américain, Mike, est vraiment marrant, il n'arrête pas de se moquer de son pays: "I am american, let's bomb this island then explore it..." Bref, la journée de marche continue, on déjeune au milieu de ruines pré-incas, pour finalement piquer une tête dans le lac titicaca, où on passera la nuit. Le lendemain, réveil un peu brutal par une pluie du matin (n'effraie pas le pélerin), après deux superbes journées. Retour en bateau à Copacabana où on avait réservé le meilleur hotel de la ville (enfin moins cher qu'un Formule 1 en France!). Une cabane en duplex nous y attend, surplombant le lac, tellement belle qu'on décide d'y rester une nuit de plus. Le paradis, cette maison.

1 Comments:

At 10:03 PM, Anonymous Anonyme said...

Salut aux deux trekkers !
comme quoi " les voyages forment la jeunesse" : qui vous aurait imaginé sous la tente avec le sac a dos !
Ca a l' air vraiment super
On attend l'épisode suivant avec impatience
Gilles Christine Dam et Léna chez Bernard et Malou

 

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